D 'après la Poésie Ma Maison de Mamie Chazelles
L’Âme d’une Maison
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Poésie de Mamie
Ma maison :
En franchissant le seuil, un silence accueillant nous enveloppe. L’espace semble vivre à son propre rythme, un rythme qui échappe aux urgences modernes, un rythme presque immuable, comme celui d’une vieille horloge égrenant ses heures.
Ce n'est pas une simple maison, mais une maison porteuse de toutes les mémoires, de tous les souvenirs des vies passées.
Le rez-de-chaussée, autrefois séparé, devient une vaste pièce où le passé et le présent se fondent avec une douce harmonie.
C'est ici que réside l'esprit de Tante Pierrette, qui autrefois tenait le commerce, un lieu de passages et d’échanges, comme l’évocation des voix qui résonnent dans la maison, malgré le temps qui passe.
Comme le poème de Mamie Chazelles, cette maison n'est pas seulement un abri physique, mais un refuge pour les âmes.
« Ma maison est accueillante, elle aime et comprend nos pensées. »
Ce n’est pas qu’un toit, c’est une présence qui nous entoure, nous protège et nous comprend, à travers ses murs, ses objets, ses souvenirs. Chaque meuble, chaque objet, chaque espace ici est une partie de l’histoire vivante de la famille.
Le vieux fourneau à bois, qui trône majestueusement, est un symbole de cette résistance silencieuse de la maison face aux intempéries de la vie.
« Elle a résisté et encore résiste à bien des assauts des malins… »
Le bois, le fer forgé, les fissures du mur, tous ces éléments racontent une histoire commune, celle de l’amour, de l’effort, du temps qui passe, mais qui n’efface pas ce qui est vécu sous ce toit.
Le placard sculpté par son frère Joseph Poncet, l’oncle charpentier, n'est pas simplement un meuble. Il est l'incarnation de cette continuité silencieuse, de l’héritage transmis à travers les gestes et le travail.
« C’est l’image d’un grand-frère qui l’a construite avec amour. »
Ce bois travaillé, ces courbes patinées, ces détails méticuleux rappellent l'amour et l'attention consacrés à chaque acte de création, à chaque élément de la maison, tout comme l’amour qu’un grand-père met dans la construction d’un foyer, façonnant chaque brique, chaque poutre avec une affection qui dure au-delà de sa propre vie.
Mais dans cette maison, au détour des murs, dans un coin, une ouverture autrefois existait. Une simple porte, aujourd’hui disparue, comme avalée par le temps, mais dont l’empreinte demeure gravée dans la mémoire des pierres. Cette passerelle était le lien visible d’hier, l’espace de son frère Joseph.
Regardez bien… là, sous l’escalier ! Autrefois, dans cette niche du mur, il y avait une porte. Oui, c’était une dépendance, un recoin de vie, un fragment d’histoire que le présent a muré comme on enferme un secret dans un coffret de silence.
Joseph Poncet, notre grand-oncle, y habitait. Ce lieu, aujourd’hui scellé, résonne encore de ses pas, de sa voix, de cette existence qui s’y est inscrite avec tant de naturel.
On pourrait croire que le mur a tout effacé, que le temps a enseveli ce passage, et pourtant… Il suffit de poser la main contre la paroi, de fermer les yeux, d’écouter.
Alors le passé murmure. Le bois de la porte disparue grince sous l’imagination, la lumière tamisée d’une lampe à huile vient caresser les souvenirs, et dans le silence, une présence demeure, intangible mais persistante.
Les maisons ont cette magie : elles gardent en elles les âmes qui les ont habitées. Même quand les murs se ferment, les souvenirs restent, suspendus entre hier et aujourd’hui, tissant un fil invisible entre ceux qui furent et ceux qui sont.
Le moulin à café, vestige d’un autre temps, fait écho à cette nostalgie de la jeunesse et des gestes simples qui, dans le monde moderne, sont souvent oubliés.
« C’est l’image de grand-mère qui lui a donné son âme, un jour. »
Ce moulin est plus qu’un ustensile de cuisine ; il est une relique, une trace tangible du passé qui nous connecte à des moments précieux, à des matins tranquilles où chaque geste prenait son temps, où la vie se mesurait à la lenteur des rituels quotidiens. Il est l'héritage d'une époque où chaque instant avait sa place dans la danse infinie du quotidien.
Ainsi, chaque élément de cette maison, du vieux fourneau au placard sculpté, du moulin à café à chaque recoin silencieux, devient un symbole de l’amour et de la continuité familiale.
« Tout est calme, c’est l’été, nostalgie du temps passé. »
Le temps passe, inexorable, effaçant les visages mais jamais les empreintes laissées dans l’âme des lieux.
Les murs, les objets, les espaces ne sont pas seulement des vestiges : ils sont les témoins silencieux d’une transmission, d’un amour qui survit à ceux qui l’ont bâti.
Une maison n’est pas qu’un assemblage de pierres et de bois, elle est le sanctuaire des instants vécus, un écrin où les souvenirs continuent de battre, comme une horloge qui ne s’arrête jamais.
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