À mon papa
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Village de Virigneux (Loire, France) |
Lorsque moi et frère étions petit, malgré une grande différence d’âge, nous trouvions toujours des moments pour jouer ensemble. Mon papa et ma maman nous avaient éduqués dans cet esprit. Je dois cependant vous avouer qu’il y avait quelques disputes, comme dans toutes les familles. Mais, cela était le quotidien de bon nombre de fratries.
Mon papa était un homme droit, probe comme disent souvent les hommes politiques. Mais, est-ce qu’ils en saisissent vraiment la portée. Je n’en suis pas convaincu ? mais cela est un autre débat. Comme je vous le disais, mon père était un homme probe. Cela fût sa ligne de conduite jusqu’à son dernier souffle de vie, et ce, dans une souffrance absolue, je sais de quoi je parle, j’étais présent jusqu’au dernier instant de sa courte vie.
Sa probité était présente dans notre quotidien, mon frère et moi, avons eu la chance de bénéficier de cet état d’esprit, qui aujourd’hui est ma ligne de conduite, mon exemple à suivre …
Dans la vie, son travail, son honnêteté morale régnait et il n’en dérogeait jamais. Comme vous pouvez vous l’imaginer, cela ne lui a pas apporté que des moments calmes et de sérénités. Mais, lui, pouvait se regarder tous les matins dans le miroir et se dire ; je suis un homme honnête.
Son travail l’occupait passionnément, il adorait ce qu’il faisait. Le travail en équipe, il est vrai, est très gratifiant. Travailler le verre, ou plus exactement, entretenir les machines qui elles, sans les hommes et les femmes ne fonctionneraient pas sans ces personnes. L’entretien donc, en équipe ! L’époque n’est pas si lointaine ! les années 1980 – 2000. C’est dans cet intervalle que mon papa travaillait à la verrerie de BSN Veauche, aujourd’hui racheté par OI, un consortium d’origine américaine.
Mon papa très investi, pensait, réfléchissait à l’amélioration des conditions de travail. Il n’avait pourtant que le titre de chef d’équipe, bien sûr, sans le salaire adéquat. Je me souviens étant petit, très petit, je ne sais plus si mon frère était parmi nous, voir mon père dans la salle à manger, regarder des plans. Pendant ce temps-là, maman préparait le souper.
Qu’est-ce donc ses plans ? Plusieurs feuilles de papier millimétrées devant lui, crayons de papiers affûtés en main et gomme pour rectifier ces idées. Les feuilles tenaient toute la table du salon, et la table était grande, très grande. Papa était tout bonnement en train de créer, inventer une nouvelle machine pour palettiser les bouteilles qui venaient d’être produites, cuites, et pour finir acceptées aux différents contrôles.
Comme vous pouvez vous l’imaginer, cela n’était pas une mince affaire ! Mais, mon père était quelqu’un de persévérant et très minutieux, il ne lâchait rien. Si bien que son invention pris forme et vie le jour, et encore aujourd’hui, nos amis, les verriers de Veauche, la côtoient quotidiennement tous les jours. Merci Monsieur VENET.
Après ces loyaux services rendus, l’heure de la retraite vint à sonner. Petite et courte retraite, la maladie insidieuse et sournoise était là. Elle agissait rapidement. Si bien, que mon père fût très vite hospitalisé à l'ICL de Saint-Étienne.
Des mois de souffrance endurés, de solitude, d’anxiété pour sa famille … mais, toujours dans la dignité et la probité.
Les visites s’enchainaient, la famille bien sûr, les ami(e)s, et son propre directeur. Un monsieur dont je ne me souvient plus le nom. Ce dernier rendu visite à mon père, par gentillesse, ou politesse, allez savoir ! Maman était là, à côté de son mari, soucieuse et désemparée, le directeur lui dit alors ;
Votre mari est un homme bien, un bon travailleur ...
… quoi dire … merci patron !
Oui, merci patron !
Mon père me demanda alors de rentrer à sa maison. Il voulait être tranquille, voir sa famille, ses ami(e)s … et pouvoir dire aurevoirs, dignement entourés des siens. Il s’endormit le 22 septembre 2006 dans sa maison à Chazelles sur Lyon, emporté par le cancer du pancréas.
Voilà papa ! Ma promesse prend forme, cela n’est pas encore fini. Je sais qu'il me reste beaucoup à faires.
Mais, entourés de mes proches, de ma famille, de mes ami(e)s, je sais maintenant, que je parviendrais à accomplir cette promesse que je t'avais faite.
Toujours regarder derrière soi ! Regarder d'où l'on vient !
Une promesse !
Vous avez raison, je vous dois à toutes et tous quelques explications. Dans ma première version de mon site, je n'avais pas pris la peine d'expliquer mes choix, mes envies. Peut-être ai-je froissé quelques personnes. Malgré mon investissement personnel aussi bien financiers, de recherches, de temps, et ce en dépit de mes douleurs lombaires, rien ni personne ne me fera changer d'avis, et je vais vous l'expliquer.
Pour cela, il me faut remonter le temps, plus exactement en 2005. À cette époque, ma vie était très douloureuse. Sans rentrer dans les détails, il y avait mes enfants, mon papa, et ma santé.
"Et ça continu encore et encore ..."
Mon papa était atteint d’un cancer au pancréas, son état de santé se dégradait très vite. Mais mon papa était quelqu’un de combatif et probe. Oui ce mot probe, ou la probité, vous savez ce mot que beaucoup d’hommes politiques emploi à tout va ! Pour mon papa, c’était sa ligne de conduite et j’essaie de tendre du mieux que je peux vers ce fil mince et fragile.
Mon père était à ce moment-là à l "Institut Cancérologique de la Loire" ICL de Saint-Étienne, allongé dans son lit à regarder sa vie passée en se remémorant ces moments d’enfance et d’adulte. C’est lors de cette occasion que nous en sommes venu à discuter, comme jamais auparavant, de sa maman. La mère, comme il disait !
Tout les deux, étions d’accord pour dire que mamie Chazelles n’avait pas eu la reconnaissance quelle aurait dû avoir. Ces écrits remplis de poésie et de sagesse n’avaient été publiés que dans le mensuel régional l’ Eveil. Son pseudo était Marie-Laure.
J’ai alors dit à cette époque, que je ferais de mon mieux pour faire connaitre Mamie. Il m'expliquait que cela serait difficile et compliqué. Oui cela reste difficile et compliqué, mais mon papa savait que j’avais quelques connaissances en HTML et que les sites internet me passionnaient.
Je lui ai alors fait la promesse de faire un site qui parlerait de sa maman et de ces écrits.
En l’honneur de Mamie Chazelles et de papi et de mon papa ..., j’espère bien tenir cette promesse malgré les différents coûts que ce soit financiers ou d'investissements personnel (recherches, SEO, apprentissage autodidacte ect.)
Comme le dit le titre, je tiens à vous remercier pour votre visite. Votre venue est pour moi importante, car cela contribue à faire connaître ma grand-mère.
Ces œuvres seront désormais un peu plus connues de tous, jour après jour et cela grâce à vous !
Vous souhaiteriez en faire plus ! Rien de plus facile, les réseaux sont là, liker, partager.
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